mercredi 22 septembre 2010

L’empire Rebrab…. la vraie histoire pour commencé le blanchiment d’argent !!!

Un crime dans son sens large est un manquement très grave à la morale, à la loi et, lorsqu'on bafoue les lois de la République et qu'on lèse le citoyen quant à ses droits et ses intérêts en attentant à l'économie nationale, l'on se rend coupable des pires délits. L'”empire” Rebrab, dans son essor, n'aura lésiné ni sur les moyens ni sur les méthodes. Le mode opératoire suit une rigoureuse logique dans cette soif d'argent et de pouvoir.
Au départ trois hommes : Issad Rebrab, Chetih Messaoud et Yahia Nazef (alors directeur central de la métallurgie au ministère de l'Industrie) voulaient avoir la main- mise sur tous les produits ferreux. S'entend par ferreux la ferraille destinée au recyclage et à la production du rond à béton et des profilés . Le trio, par la suite, s'agrandira d'une quatrième personne qui n'était autre que le directeur commercial de la société ENICAB, laquelle agissait dans les non ferreux, les déchets de cuivre à l'exportation, l'achat de câbles à l'étranger ainsi que dans la production de câbles
Les quatre hommes feront alors élaborer un arrêté interministériel, celui du 24 mars 1992, portant suspension de certaines marchandises à l'exportation, entre autres les ferreux et non ferreux. Toutefois, cet arrêté, en son article 3, stipulait qu'il pourrait être délivré à titre exceptionnel des autorisations d'exportation.
L'arrêté n'aurait, en fait, pour but que de contrer les autres opérateurs économiques afin que ceux-ci n'agissent plus sur le marché national. Les “3 + 1″ pouvaient alors maintenir leur monopole sur les produits ferreux et non ferreux.
Les ministres du Commerce et de l'Industrie informés

Un opérateur pourtant ne cessait à l'époque de harceler les ministres du Commerce et de l'Industrie, menaçant même de médiatiser l'affaire dans le cas où l'arrêté n'était pas annulé, car basé sur des données erronées. Il parviendra quand même à le faire annuler suite aux entretiens qu'il aurait eus avec M. Belgacem Belarbi, ministre de l'Industrie, et M. Mostefa Makraoui le ministre du Commerce.
Il lui sera alors délivré une dérogation interministérielle, lui permettant l'exportation de ces produits, et ce, dans l'attente de l'examen de son dossier allant dans le sens de l'annulation de l'arrêté qui ne servait en fait que les intérêts des “3 + 1″ et ceux des sociétés étrangères.
L'opérateur, entre-temps, réussira à faire annuler l'arrêté et provoquera en date du 14. 04.1993 une réunion interministérielle, présidée par Yahia Nazef, au siège du ministère du Commerce. Il faut noter qu'à cette réunion étaient présents la société ENICAB, représentée par M. Belkhodja, Sider El Hadjar, les unités de récupération Est, Ouest et Centre, un représentant de Métal Sider, la société METANOF, la direction générale des douanes…
Lors de cette réunion, l'opérateur avait insisté sur l'annulation pure et simple de l'arrêté en exhibant des rapports signés par Nazef et destinés au ministre du Commerce pour le maintien de l'arrêté.
Or, ces rapports étaient erronés et scandaleux, car Nazef, en fait, induisait en erreur trois ministres (Industrie, Commerce et Budget).
Deux des ministres furent pourtant convaincus par l'opérateur qui demandait l'annulation des dispositions de l'arrêté.
Malheureusement, le changement de chef de gouvernement opéré à l'époque gèlera les décisions.
L'arrêté sera abrogé au début de l'année 1994 et sera suivi par une circulaire de la Banque d'Algérie, celle du 12 avril 1994. Celle-ci rappelait d'une part aux opérateurs économiques d'être en adéquation avec les prix pratiqués à l'étranger, et donc en référence à la Bourse et, d'autre part, insistait sur le rapatriement des valeurs exportées. En fait, tout se jouait sur la création de patrimoine à l'étranger, grâce à ces exportations.
Instauration d'un monopole de fait
Les dispositions de l'arrêté seront donc abrogées et tous les produits devinrent libres à l'exportation ,à l'exception des plants de palmier, et des objets d'art.
Les questions que l'on se pose à ce niveau-là déjà sont : les exportations de Rebrab avant et après 1994 ont-elles été des exportations qui appelaient au rapatriement des fonds ou ont-elles au contraire été des exportations liées à l'importation ? Les prix pratiqués par Rebrab sur la ferraille étaient-ils en conformité avec la Bourse et le LME (London Metal Exchange) ?
L'information vérifiée prouve bien, quant à elle, qu'il a acheté de la ferraille auprès des unités de récupération d'Alger ERWA (Entreprise de récupération de la wilaya d'Alger, domiciliée à Côte rouge à Hussein Dey).
Rebrab justifiera l'achat de cette ferraille par le fait de la transformer en rond à béton, or, elle sera exportée. Il arguera alors de cette transaction en prétextant que son usine aurait été saccagée par des soi- disant terroristes.
Une autre information fera, quant à elle, état que même le matériel importé par Rebrab d'Italie dans le cadre de son projet de production de rond à béton était du matériel rénové. Alors que le matériel rénové était, selon les lois en vigueur, (voir le dossier de la Chambre de commerce de l'époque) interdit d'importation. Pour référence également, il y a lieu de voir les publicités de l'époque insérées dans Algérie Actualité et dans d'autres journaux entre 1989 et 1991 et dans lesquelles Metal Sider annonçait la production de rond à béton avec comme perspectives une production de 400 000 t/an. Or, ce matériel et les laminoirs importés ne pourraient atteindre cette quantité.
Tous les marchés de Rebrab étaient, en fait, liés à l'importation des produits destinés à la revente en l'état (voire cornière, fer-plat…), et ce, jusqu'à l'heure actuelle.
En s'agrandissant, l'empire Rebrab engloutira les monopoles du sucre, du lait, CMV (complexe vitaminique) les farines, aliments de bétail…
La mafia du patrimoine à l'étranger
Après 1994, les exportations hors hydrocarbures, après avoir pollué l'environnement économique (tous produits confondus à l'exportation), ont permis l'émergence d'une “mafia” spécialisée dans la création de patrimoines à l'étranger au détriment de l'économie nationale.
Les exemples foisonnent et nous pouvons d'ores et déjà donner quelques récentes exportations frauduleuses qui ont eu pour théâtre le port d'Alger.
Entre le 28 et le 30 juillet 1998, l'exportateur Issiyakhem Mehdi exportra 80 tonnes de cuivre à 1,50 FF le kilogramme et vient d'en exporter encore 112 tonnes. Le produit en question, cuivre sudronic était entreposé dans les parcs de l'EMB (entreprise publique d'emballage de Gué de Constantine).
C'est suite à un appel d'offres que M. Issiyakhem avait acheté le produit “cuivre sudronic” à l'EMB de Gué de Constantine au prix de 115,00 DA. Sachant qu'il le cède à l'exportation au prix de 1,50 FF le kilogramme soit à peine 14,00 DA, comment l'opérateur trouve-t-il son compte par rapport au prix d'achat, et cela en dehors des charges de frets, transports…
D'autre part, entre juin et juillet 1998, Issiyakhem exporta 2 à 3 navires de ferraille “bouteille de gaz propane” par le port d'Oran. Ces bouteilles de gaz exportées à 100,00 FF la tonne à l'export ont coûté à cet exportateur plus de 5 000,00 DA la tonne, l'achat s'étant effectué auprès de l'Entreprise de récupération de la wilaya d'Oran (ERWO). La valeur réelle du produit en question varie entre 120 et 125 USD la tonne, donc se situe autour de 650,00 FF la tonne et non 100,00 FF.
D'un autre côté, comment peut-on expliquer que M. Issiyakhem paye du cuivre brut auprès des P et T d'Oran au courant de mars 1998 à 140,00 DA le kg + TVA et charge alors qu'il le cède à 1,5 FF le kg net représentant à peine 14,00 DA le kg.
Comment expliquer aussi que la même personne abandonnera son marché de cuivre auprès des P et T de Sidi Bel-Abbès en septembre 1997 après leur avoir avancé la somme de 500 000,00 DA, d'autant que ce cuivre de Sidi Bel-Abbès était situé entre 110,00 DA et 120,00 DA le kg. Il préférera alors celui d'Oran à 140,00 DA le kg car à Oran, il pouvait prétendre tricher sur le poids de la cargaison.
Des prix impensables…
Les prix à l'exportation sont inférieurs au coût du fret et la valeur réellé du produit exporté est virée sur compte à l'étranger sans que la Banque d'Algérie ou les institutions chargées du contrôle des changes et du mouvement des capitaux n'interviennent.
Autre exemple significatif que celui de la société SIBA qui a, et continue ,à exporter de la ferraille par le port d'Alger, domiciliée à la BNA, 608 Bab El-Oued.
I - Ferraille logée en container : domiciliation n° 1085/2/98CT32F du 17.05.1998.
Quantité : 16 000 kg. Prix unitaire : 0,10 FF. Montant : 1600,00 FF, et ce, pour la société SMAF à Marseille .
Notons que le cours réel à la tonne est de 125 USD, ce qui représente en fait un total de 12 000,00 FF et non 1600,00 FF.
II- Ferraille logée en container : domiciliation n° 1685/2/98 CT52F du 10.6.1998 BNA, agence 608, Bab-El-Oued.
Quantité : 72 000 kg. Prix unitaire : 0,11 FF. Montant : 7 920,00 FF, exportée par SIBA vers Genova, Italia soit, toujours selon le cours, un total de 54 000,00 FF et non 7 920,00 FF.
Autre exemple de ces malversations, il y a lieu également de noter les exportations des batteries usagées à 0,30 FF le kilogramme alors que le secteur public, producteur de batteries à Mostaganem et à Sétif, rachète les batteries usagées ou mortes à 7,50 DA le kg. Elles sont donc exportées par la société SELECTRON à 0,30 FF, représentant 3 DA le kg. Si on déduit le transport des batteries jusqu'au port et le coût du fret et du transit, que reste-t-il de ces 0,30 FF ? Ces calculs du reste sont valables pour tous les exportateurs des déchets ferreux et non ferreux. Ce qu'il y a lieu de relever, c'est l'incohérence des services des douanes de tous les ports d'Algérie censés relever ces anomalies et la différence des prix pratiqués à l'exportation par rapport à ceux pratiqués avant 1994.
Il y a lieu également de s'interroger sur le sort réservé à l'ordonnance 96-22 du 9 juillet 1996, relative à la répression de l'infraction à la législation et des mouvements des capitaux.
Anomalies flagrantes
Autres anomalies à relever pour le reste des sociétés export qui, à l'exemple de la société Rafa, déclarent un prix symbolique de façon à être en conformité avec la réglementation des changes concernant le rapatriement. En effet, l'année dernière, Rafa a acheté des déchets de laiton auprès de BCR-Sétif à un prix avoisinant les 60 DA le kg.
Est-ce que les prix de Rafa à l'export représentent au moins l'équivalent en devises, du prix d'achat en dehors toujours du coût du fret et autres charges ?
Est-ce que les quantités enlevées de chez BCR ont été réellement déclarées et exportées au kilogramme près.
Il faut savoir que, compte tenu de ces pratiques frauduleuses, qui étaient portées à la connaissance des autorités compétentes et qui prouvaient bien l'existence d'un milieu maffieux spécialisé dans la création de patrimoine à l'étranger, un arrêté interministériel fut promulgué le 2 mai 1999. Cet arrêté institue un certificat d'exportation pour les opérateurs économiques.
Mais, l'arrêté en question ne règle pas le problème dans le sens où il ne sert en fait qu'à l'identification de ces exportateurs qui sont du reste connus par le registre de commerce.
Il ne règle donc ni le problème des prix symboliques, pratiqués pour éviter le transfert des valeurs réelles exportées, ni le problème de l'origine des produits qui sont souvent acquis de manière occulte dont, l'exemple du cuivre acheté par M. Issiyakhem auprès de l'EMB de Gué de Constantine. Mais, compte tenu également de l'avis de presse du ministère du Commerce paru au courant du mois de juin 1999 et rendant effectives les dispositions de l'arrêté en question à partir du 1er novembre 1999, il y a lieu de s'interroger sur la portée d'une telle décision. En effet, le laps de temps laisse toute la latitude à ces exportateurs de changer de raison sociale pour avoir à éviter de produire, comme le stipule l'arrêté, l'attestation de rapatriement des fonds des produits des opérations d'exportations réalisées antérieurement.
La mafia du foncier du médicament et du rond à béton gangrène l'économie nationale
La dégradation des artères téléphoniques au service de la mafia du cuivre
Dans notre édition du mercredi 28 juillet 1999, nous avons donné le mode opératoire de la mafia de la ferraille ; aujourd'hui nous abordons celui de la mafia du cuivre, lequel, comme le lecteur le constatera, ne manque ni de ficelles, ni de complicité à l'intérieur comme à l'extérieur du pays, dans et en dehors du système.
Comme nous l'avons déjà souligné dans une précédente édition, la fraude est flagrante et l'arrêté réglementaire ne suffit pas à prévenir cette fraude en matière de prix et de poids. Mais cette lacune, dès lors qu'elle n'intervient ni sur le prix ni sur les quantités, et encore moins sur les moyens et délais de paiement, induit des pertes pour l'économie nationale qui ne se limitent pas uniquement à des opérations de fuite des capitaux. En effet, pour se procurer du cuivre par exemple, ces exportateurs “malhonnêtes” ne lésinent sur aucun moyen. Le cuivre étant devenu pour eux la source de gains importants, de véritables petits réseaux spécialisés dans le vol de ce cuivre vont aller jusqu'à la dégradation des artères téléphoniques du pays.
Il faut savoir que les câbles téléphoniques souterrains et aériens comportent une grosse quantité de cuivre. Le seul moyen donc pour acquérir ce cuivre, si précieux et à moindre coût, sera de dégrader les artères téléphoniques. Pour ce faire, la méthode est simple : ils procèdent d'abord à la dégradation de l'artère en elle-même par des actes de sabotage, isolant ainsi le citoyen et souvent des communes entières.
Les artères étant fortement endommagées, les P et T procèdent alors au changement de ces artères qui, du reste, coûtent cher à l'Etat.
Ce qu'il y a lieu de savoir, est que l'artère endommagée sera ensuite volée afin d'être revendue aux exportateurs de cuivre en vue de son utilisation frauduleuse.
La perte incommensurable, au vu du nombre d'artères endommagées, touche ainsi tous les secteurs de l'économie nationale.
A titre indicatif, nous citerons quelques exemples et laisserons le soin aux lecteurs et aux autorités concernées d'apprécier l'étendue des dégâts sur notre économie.
Une longue liste d'artères endommagées
La liste est longue concernant ces artères endommagées de manière criminelle et à des fins criminelles, mais nous ne citerons que l'artère aérienne Abdelmoula-Laricha entre Sebdou et Mechria ; l'artère aérienne allant de Saïda à Sfit ; l'artère aérienne allant de Saïda à Baloul ; l'artère aérienne allant de Berrouaghia à Souagui ; l'artère aérienne allant de Berrouaghia à Ksar El Boukhari ; l'artère aérienne allant de Berrouaghia à Aïn Boucif ; l'artère aérienne allant de Berrouaghia à Laghouat ; l'artère aérienne allant de Annaba à Berrahal et bien d'autres encore.
Ce sera de quelques dizaines de kilomètres d'artères à plusieurs centaines qui seront ainsi détériorées.
A l'exemple également des dégâts occasionnés par de tels vols, nous citerons la collision ferroviaire de Boudouaou. L'enquête à l'époque (début juin 96) avait abouti à la conclusion que l'accident avait été causé par la dégradation des artères téléphoniques. Selon les expertises, 2 800 kilomètres de cuivre avaient été volés.
L'accident en question avait coûté la vie à sept personnes et avait fait une centaine de blessés, et cela sans compter tous les dégâts matériels enregistrés (voir articles de presse de l'époque).
L'attention des autorités concernant les vols et sabotages des artères téléphoniques sera maintes fois attirée. Le Soir d'Algérie, dans son édition du 20 avril 1998, faisait état d'un entretien avec la direction des P et T de Blida, dans lequel celle-ci affirmait la dégradation de 500 kilomètres de câbles par les terroristes. Que sont donc devenus ces 500 km de câbles ? Quelles destinations inconnues ont-ils pu prendre ? La quantité dégradée (ou subtilisée) reste énorme quand on sait par exemple qu'un mètre de câble sous plastique de 900 paires pèse 6 kg. Sur ces 6 kg, il faut compter 2 g d'impuretés qui seront déductibles. Un mètre de câble de 900 paires représentant 800 g net coûte, suivant le cours actuel, à peu près 6,40 FF.
A ce niveau-là, ces 500 km détériorés à Blida n'ont-ils pas été engloutis par le marché passé entre les P et T de Blida et M. Chermoti et Mme Bélia entre novembre et décembre 1995 ?
Marchés douteux
Ces derniers n'ont jamais eu la qualité d'exportateurs mais ont toujours agi en tant qu'intermédiaires dans nombre de marchés, à l'exemple de celui passé avec la direction des P et T de la wilaya de Naâma où M. Chermoti et Mme Bélia ont acquis du câble P et T entre juin et juillet 1997 par le truchement du service des domaines.
Est-ce que leurs factures ont été réglées ? On sait que le sieur Chermoti se trouve détenu dans une des maisons d'arrêt d'Alger pour des délits que la justice lui reproche.
Pour ce qui concerne les P et T de la wilaya de Tlemcen, on sait que M. Chermoti et Mme Bélia avaient abandonné leur marché dans le courant de l'année 1996, car n'ayant pu tricher sur les quantités. Entre autres spécimens de ces malversations et de ces actes criminels destinés à la récupération du cuivre à moindre coût, nous pouvons également citer l'exemple de la société ENICAB de Gué de Constantine, voire l'appel d'offre national et international de cette société au courant de l'année 1997 concernant 90 tonnes métriques ™ de chutes de câbles en cuivre.
Le même appel d'offre sera relancé au courant de l'année 1998.
A l'époque des faits, y avait-il réellement 900tm de disponibles au niveau de la société ENICAB de Gué de Constantine ?
Selon notre information, Mme Bélia a été retenue pour un prix avoisinant les 90 DA le kilogramme à l'état brut.
Comment se fait-il alors que la concrétisation du marché entre Mme Bélia et ENICAB n'a jamais eu lieu?
L'une des causes était que le prix de revient au kilogramme net allait dépasser les 200 DA compte tenu des impuretés des matériaux, en plus des valeurs ajoutées.
D'un autre côté, tricher sur la quantité ne pouvait régler le problème dans le sens où l'écart était trop considérable par rapport même aux pratiques avérées et frauduleuses des exportateurs.
Ce qu'il faut relever, en outre, c'est que cette même société vient de revendre ce produit et on s'interroge alors sur la réalité de la quantité annoncée, des prix de ces chutes de câbles bruts sachant que le prix du cuivre net rendu ports de destination se situe actuellement entre 8 FF et 9 FF le kilogramme. Pour rappel, la chute du cours de ces métaux à l'étranger, cotés à la Bourse de Londres et d'Anvers avait été provoquée par l'inondation sur le marché de ces métaux, doublée par la crise asiatique.
Le cas ENICAB
Toujours pour la société ENICAB, il faut savoir que son unité à Biskra, suite à une prorogation de délai d'un appel d'offres national et international n° 5/97 DCCP/DU paru dans El Moudjahid le 29 novembre 1997, le 2 décembre 1997 et le 6 décembre 1997, un opérateur sera retenu.
Ce dernier recevra un télex en date du 28 mars 1998, dans lequel on lui annonce qu'il est retenu et qu'il se devait de se présenter dans les meilleurs délais, muni des pièces justificatives, d'un chèque certifié de 180 000 DA correspondant à une caution de garantie et d'un chèque de banque de l'ordre de 5 millions de dinars (5 000 000,00 DA).
Ce qui sera fait par l'opérateur. Mais arrivé à Biskra muni de toutes ces exigences, il récoltera une fin de non-recevoir, sans qu'aucune explication ne lui soit donnée. Par la suite, il s'est avéré que le directeur de l'unité en question pratiquait de telles exigences pour s'aligner sur le marché parallèle.
N'est-ce pas là un énième encouragement pour les gens qui pratiquent des prix imaginaires dans le but de fausser les poids et mesures et de produire des déclarations dérisoires et symboliques à l'exportation.
Bien entendu, nos exportateurs et nos sociétés ne peuvent agir seuls et si, sur le territoire national, leurs complicités sont multiples, à l'étranger, ils jouissent également de certaines largesses.
Réseaux multinationaux
La société MALCO, sise à Paris, et les sociétés SNMRI et PERMET-SUD à Marseille détiennent les monopoles de nos exportations des non-ferreux. Elles sont en fait de connivence avec nos opérateurs économiques, et cela d'Oran jusqu'à Annaba, et maîtrisent bien les rouages du système des exportations.
Ces sociétés opèrent en avançant des devises à nos opérateurs en parallèle de la réglementation des changes et du commerce extérieur. C'est-à-dire que ces sociétés avancent de l'argent cash en France ou ailleurs en Europe. L'argent ainsi avancé aux opérateurs, tout en restant dans ces capitales européennes, sera échangé par nos opérateurs au taux de 13,80 et servira à financer de façon occulte le produit en Algérie, tandis que nos banques ne sont utilisées que pour la domiciliation bancaire. Quant aux douanes algériennes, elles ne feront que viser officiellement des dossiers export. La valeur réelle des produits exportés ne franchira jamais le seuil d'un compte bancaire algérien, créant ainsi un déséquilibre monétaire sans précédent, lequel aggravera l'atteinte à l'économie nationale. Serait-ce le cas pour d'autres de nos ressources et produits ? Pourquoi le secteur public détenteur de ce genre de produit s'aligne-t-il sur le marché parallèle, sachant que les prix pratiqués ne sont nullement en adéquation avec les prix du marché extérieur ? Pourquoi ajoute-t-il le jeu des milieux mafieux en encourageant par là même la mafia et la concurrence déloyale au détriment de l'économie nationale ? (A suivre)
Pour en revenir aux “3+1″, en l'occurrence Rebrab, Nazef, Chetih et Belkhodja, ceux-ci, concernant la portée de l'arrêté interministériel du 24 mars 1992 que nous avions mentionné dans notre première partie (voir Demain l'Algérie du 28 juillet 1999), réussiront le coup de maître d'un réaménagement dudit arrêté, lequel va dans le sens du maintien de la suspension des produits cités. Voir l'arrêté du 22 février 1993 qui maintient la suspension de la ferraille et qui suspend à l'exportation les chutes de câbles de cuivre et, par conséquent libère des matériaux tels que les cendres et résidus de zinc, les mattes de galvanisation, les chutes d'inox et de fer blanc.
Pour rappel, une réunion en date du 14 avril 1994 avait été initiée par des opérateurs privés au siège du ministère du Commerce concernant les dispositions de l'arrêté du 24.03.1992. Etaient présents à cette réunion ENICAB, représentée par Belkhodja, Metanof, Métal Sider, Sider El Hadjar, les entreprises de récupération Est, Ouest et Centre, le ministère de l'industrie, représenté par Nazef, le ministère du Commerce, la direction générale des douanes, la Chambre nationale de commerce et trois opérateurs privés. La question qu'il y a lieu de poser à ces présents à cette réunion serait : se rappellent-ils de l'intervention de Nazef concernant la convention de Bâle que ceux-ci d'ailleurs étaient censés ignorer ?
Nazef : un rôle moteur A juste titre, Nazef n'avait-il pas situé les prix de la ferraille à l'exportation à 140 dollars la tonne métrique ™. N'avait-il pas insisté auprès aussi bien des entreprises publiques que des entreprises privées afin que celles-ci livrent leur ferraille à Métal-Sider au prix de 150 DA/tm, plutôt que de la vendre à El Hadjar à 100 DA/tm ? Laquelle El Hadjar traînait sur les paiements et sur le déchargement des cargaisons surtout si celles-ci étaient livrées par wagons SNTF.
Qu'est-il advenu de la ferraille livrée à El Hadjar par les entreprises de récupération à l'époque ? A-t-elle réellement connu sa transformation en rond à béton où a-t-elle été stockée à l'air libre, prédisposée ainsi à l'oxydation et à la détérioration ?
Nazef ayant incité les entreprises publiques et privées à livrer leur ferraille à Métal Sider, arguant que l'intérêt national était à la production du rond à béton pour cette ferraille et, motivant pour les non ferreux la suspension des chutes de câbles à l'exportation par le fait de parer aux dégradations des artères téléphoniques du pays. Une question lui sera posée : si réellement ses motivations qui, comme il le prétend, tendent à protéger nos artères téléphoniques et électriques, pourquoi alors libère-t-il à l'export la grenaille de cuivre ?
Il faut savoir que la grenaille de cuivre n'est autre qu'un câble électrique du téléphonique broyé. Ce qui détruit encore plus, à la faveur de ce broyage, l'origine du produit qui est souvent suspect. L'identification ne pouvant plus être faite, cela servait encore plus les intérêts de cette mafia des ferreux et non ferreux qui, de ce fait, avait toute la latitude et l'impunité pour continuer à œuvrer dans le noir, servant ses intérêts et desservant ceux du pays.
L'idée de Nazef était de renforcer encore plus le monopole que détenaient certains sur les non ferreux. Car du fait qu'une seule grenaille était en activité, celle de l'ERWO (Oran) et avec qui ENICAB avait signé un contrat pour le grenaillage de ses chutes de câbles, il était évident que les opérateurs abandonnent justement ce marché de chutes de câbles. Ces derniers ne pouvant investir dans l'achat onéreux en devises d'une grenailleuse qui plus est ne pourrait être rentable.
Car le câble une fois broyé donne l'occasion aux acheteurs étrangers de procéder à des réserves compte tenu des éventuelles impuretés et qui font que la grenaille sera cédée moins cher que le câble en l'état. A titre d'exemple, nous pouvons donner une idée sur la portée de l'arrêté en question en citant le cas de M. Salhi Mohamed El Hadi, qui a importé une grenailleuse se trouvant à Boudouaou et qui n'a jamais pu être fonctionnelle. Pour répondre à la vision de Nazef quand il prétend servir les intérêts de la nation, nous lui rappellerons, entre autres, le sabotage d'une artère dans la wilaya de Tipasa entre juillet et septembre 1995.Les malfaiteurs, au nombre de deux, seront alors surpris par les services de sécurité de nuit, procédant à leur forfait.
Arrêté, l'un deux avouera écouler le cuivre à Boudouaou chez M. Salhi. Les exemples en ce sens sont légion, en raison justement de la non-application des lois et décrets régissant le commerce extérieur. Le citoyen, quant à lui, saura faire le rapprochement avec toutes les liaisons téléphoniques endommagées à l'échelle du territoire national en général et au niveau du gouvernorat du Grand- Alger en particulier. Laxisme ou duplicité aux P et T
Maintenant, compte tenu de tous les dérangements au niveau d'Alger, dus pas spécialement aux vols de câbles, il y a lieu de se poser la question suivante : est-ce que tous les câbles morts tirés, soit auto-portés, soit souterrains sont récupérés par le ministère des P et T ?Si c'est le cas où sont-ils donc stockés et pourquoi n'ont-ils pas connu de revente soit par adjudication, soit par le biais des domaines ?
Si ce n'est pas le cas où sont-ils passés ? Sachant qu'une section détériorée de 900 paires avoisine les 300 mètres linéaires (ml). Il faut savoir aussi que 1 ml pèse 6 kg brut à raison de 800 g net de cuivre par kilogramme brut. C'est à la DOPT relevant de la direction des P et T de la wilaya d'Alger, de répondre à ces questions et, il va sans dire que les exemples en ce sens foisonnent. Concernant maintenant le degré de pourrissement des produits ferreux, à l'exemple des bouteilles à gaz propane réformées par Naftal il y a une décennie, quel est le sort qui leur a été réservé ?A ce titre, où sont passées les bouteilles à gaz préparées et écrasées par l'entreprise de récupération de la wilaya d’Annaba ?
Quelle a été leur destination finale ? A quels prix ont-elles été cédées dans le cas où il y aurait eu transaction commerciale ?
Pour revenir à l'origine de l'exportation de la ferraille, on se pose les questions concernant le contrat signé à Annaba, le 21 octobre 1995, entre l'entreprise de récupération de la wilaya d’Annaba représentée par son directeur général, M. Messast Abdelatif, et le directeur général de la société SODAGRA, sise à Alger. Le contrat portait sur une quantité à l'exportation de ferraille de 3 000 t arrimée cale fermée au prix de 5 000 DA la tonne métrique. Le contrat n'a jamais connu d'exécution.
Qu'en est-il donc advenu de ces précieux produits pour le marché italien, français, espagnol, turc… ? Et quelle origine a pu avoir ce produit qui ne représente en fait qu'une partie infime de ces ferreux, objet de toutes les convoitises ?
Quand on sait également que les exportations de ferrailles sont quasi régulières par le port d’Annaba et de Skikda, comme cela est le cas pour les non ferreux par tous les ports d'Algérie.
Nous citerons le cas de la Sarl Selectron qui a exporté les rails de chemin de fer d'une partie du tronçon Aïn Abid (wilaya de Constantine), Oued Zenati (wilaya de Guelma) et qui a connu sa fin par un jugement définitif, rendu par le tribunal de Oued Zenati. Un même exportateur, L'exportateur n'étant autre que le même Selectron, dont nous avions cité les agissements en matière d'exportation des batteries usagées à 0,30 FF le kg, du laiton, du cuivre… et qui s'est élargie jusqu'à la ferraille et en particulier les rails de chemin de fer. Pourquoi ne s'est-il pas inquiété quand il s'est agi d'exporter cette quantité de rails ? A-t-il réellement rapatrié ne serait-ce que les valeurs symboliques déclarées à l'exportation ?D'ailleurs, c'est le cas aussi pour Salhi Mohamed El Hadi qui a exporté de la ferraille d'origine suspecte provenant certainement de Ferovial Annaba.
Comme c'est également le cas des traverses appartenant à la SNTF que Salhi continue à exporter par le port d’Annaba et éventuellement celui de Skikda.
Il reste à relever l'écart entre le prix d'achat en dinars et le prix à l'export, convertible selon le cours des changes et la valeur ajoutée en matière d'oxycoupage et d'arrimage en plus des frais de transit. A l'exemple aussi de Hamid Temmam et de ses acolytes, MM. Chérif et Abbès, qui se sont rendus coupables des prix pratiqués à l'exportation et du rapatriement des valeurs ajoutées, en plus de l'acquisition de façon occulte des chutes de câbles qui étaient souvent d'origine suspecte.
Citons alors les chutes de cuivre en provenance du parc des P et T de la wilaya d'Alger, situé à Bir Mourad Raïs.
L'opération se faisait de nuit comme de jour, en fonction des dérangements et des tirages de câbles opérés par les services des P et T.
Peut-on connaître le nombre de sections des câbles morts tirés par les P et T par rapport aux quantités stockées dans leurs parcs, sachant que, pour référence, 1 m de câble de 900 paires brut pèse 6 kg brut ?Il y a lieu de savoir que les P et T ont toujours été informées de ces agissements
L'univers obscur des ferreux et des non ferreux
Les affaires se succèdent et se ressemblent…
Si on revenait aux ferreux et qu'on faisait la comparaison entre l'orientation de Nazef à écouler la ferraille à 150 DA la tonne à Métal Sider et les prix pratiqués selon lui à l'exportation et qui étaient situés autour de 140 dollars la tonne, nous pourrions déjà remarquer l'écart et la marge entre les deux prix. D'autant que la ferraille dont il parlait n'a été ni transformée en rond à béton ni exportée avec des prix en adéquation avec la Bourse LME (London Metal Exchange). On s'interroge déjà sur le fait que si les opérateurs, prenant compte des conseils de Nazef, avaient livré leur ferraille à Métal Sider, l'opération aurait nécessité une véritable flotte de camions de gros tonnage. Sachant que cette flotte de camions devait agir sur l'ensemble du territoire national pour l'opération de récupération qui, du reste, nécessite autant de moyens que d'argent liquide. Le but étant évidemment de faire aboutir toute la ferraille existante dans les dépôts de Métal Sider. Un simple calcul arithmétique suffit à édifier le lecteur sur de telles transactions. Le coût d'un semi-remorque pour le transport de Hassi Messaoud à Alger avoisine les 35 000 DA et ce, pour une cargaison qui ne peut dépasser les 20 tonnes, à 3 000 DA la tonne. Si on multiplie la quantité par le prix, la somme s'élève à 60 000 DA. De cette somme, il reste à déduire le coût du transport, le coût du chargement et du déchargement, le coût du produit et le coût de la transformation ou oxycoupage. Que restera-t-il donc des 60 000 DA ? N'est-ce pas là une opération négative qu'aucun esprit sain et qu'aucun opérateur ne réaliserait ?
Dans ce sens, pourquoi aucun opérateur quel qu'il soit n'a répondu aux propositions de Nazef, laissant ainsi des quantités immenses de ferraille se perdre à l'échelle du territoire national.
“Davi et consorts”
Nous pouvons donner le cas des opérations d'une personne qui prétend se dénommer “Davi et consorts” et qui a procédé à des exportations par les ports de l'Ouest, à l'exemple de celui d'Oran, des ferreux et non ferreux, tout en contournant et piétinant toutes les règles et les usages en matière de commerce national et international. Et ce, au point où un litige opposa Davi à la société Malco sise à Paris. Le litige en question porte sur des avances considérables que la société Malco a déboursées pour Davi. Ce dernier préconisera régulariser sa dette en procédant à des exportations de produits ferreux et non ferreux qui ne verront jamais leurs valeurs ajoutées franchir le seuil des comptes en banque en Algérie. On peut déjà se poser la question sur le cas des tubes déclassés au niveau de la tuberie de Ghardaïa. La quantité était de l'ordre de 30 000 tonnes. Qu'est-il advenu de cette quantité de cette quantité, sachant qu'une société privée à l'époque avait signé un contrat avec Anabib Ghardaïa pour un prix de 100 DA la tonne métrique sur site ? Dès lors, cette société privée, après avoir mis en place un contrat avec une société étrangère suivi de l'ouverture d'un crédit documentaire irrévocable et confirmé de l'ordre de 1 950 000 dollars se verra à la fin refuser l'exécution du projet contracté avec Anabib. Ce qu'il y a lieu de retenir ,c'est que la transaction connaîtra un début d'exécution mais cette fois-ci entre directement cette société étrangère et Anabib.
L'opérateur privé muni d'une licence d'exportation, d'un contrat et d'un crédit documentaire s'est vu éjecté de la transaction.
Où sont donc passées les 30 000 tonnes de tubes déclassés ? D'autant que même le contrat passé entre Anabib et cette société étrangère a été réalisé à même pas 20 % de la quantité initiale.
Quel rôle pour les services des douanes ?
Le marché juteux et occulte de la ferraille est opaque du point de vue des complicités au niveau des organismes concernés et surtout des douanes. Car si au niveau des douanes algériennes, il n'y avait pas autant de largesse et de complaisance, ces opérateurs n'auraient jamais prétendu à de tels agissements, la décantation se faisant au niveau des douanes.
A titre indicatif les coûts de l'opération d'oxycoupage des rails de chemin de fer ou de la ferraille en général selon la norme en vigueur sont : 1,50 m de rail pèse 69,800 kg. Pour 60 barres de 1,50 m, la consommation est d'une bouteille d'oxygène et un tiers de bouteille d'acétylène. Donc trois bouteilles d'oxygène et une bouteille d'acétylène dégagent 180 barres de 1,50 m. Sachant qu'une bouteille d'acétylène coûte en moyenne 1 800 DA et qu'une bouteille d'oxygène coûte 600 DA. Cela sans compter le cautionnement exigé, le coût de la main-d'œuvre, du transport et du produit.
Pourtant, la cadence des exportations de ferraille, surtout par le port d'Annaba, continue à être aussi importante et cela, malgré tous les coûts, bien en deçà, des gains et a fortiori par rapport à la baisse des cours de la ferraille due essentiellement à l'inondation du marché par les Russes.
Le même cas de figure est enregistré pour les produits non ferreux.
Comment est-il donc possible de commercer à perte ? D'autant que l'acquisition de ce genre de produit se fait souvent de manière illicite, voire criminelle.
Autre cas de figure également à relever concernant cette mafia qui aura causé un préjudice de 350 millions de centimes à la Sonelgaz Oran (voir Liberté du 19 janvier 1997)
Cette perte chiffrée était causée par la dégradation des câbles électriques. Il y a lieu de souligner que le prix de revient de 1 m de câble est de 8 000 DA pour la Sonelgaz (voir El Watan du 6 février 1997.
Pourquoi l'enquête s'arrête-t-elle toujours au niveau des malfaiteurs pris la main dans le sac à voler ces câbles ?
La destination du produit est toujours ignorée, alors que dans la plupart des cas, celui-ci, de main en main, atterrit sur les quais de nos ports pour finir par être exporté vers l'étranger en parallèle aux règles du commerce extérieur.
Nous citerons et rappellerons également les appels d'offres nationaux et internationaux lancés par les entreprises censées détenir ces produits de récupération. A cet effet, nous faisons référence à celui lancé par les entreprises de récupération de la wilaya d'Alger n° 06/97, celui de l'EPE-Anabib-SPA n° 01/97 et celui de Ambas Skikda sous le n°02/99 et tant d'autres.
Les quantités prévues par ces appels d'offres restent énormes et il y a lieu de s'interroger sur la destination de ces produits et la manière dont ils ont été écoulées. On s'interroge également sur les énormes quantités de ferreux et non ferreux qui ont été revendues au courant des années 1998 et 1999 par le truchement des commissaires priseurs à El Hadjar-Annaba au niveau de laquelle il reste, cependant, à écouler une grande quantité de pipes-lines, toutes références confondues.
Autre cas concernant une proposition de prix envoyé par Sider-Annaba aux opérateurs privés et que nous reproduisons ci-contre (voir des prix qui s'alignent sur le marché parallèle). Les prix pratiqués prouvés par le document en question s'alignent sur le marché parallèle, économie de marché oblige.
Les remèdes existent
En attendant d'autres affaires au cas par cas, nous laisserons aux lecteurs et aux autorités compétentes le soin d'apprécier le degré de pourrissement en matière d'exportation hors hydrocarbures et cela, malgré l'existence de textes juridiques très stricts et assez consistants pour préserver notre économie nationale contre ce fléau.
A l'exemple du communiqué de la Banque d'Algérie que nous reproduisons ci-contre.
Les experts restent unanimes pour dire que les solutions à ces problèmes qui minent notre économie existent pour peu que l'on se penche réellement et avec volonté sur les cas les plus significatifs.
Les preuves sont manifestes et il suffirait de quelques vérifications et enquêtes en ce sens.
Une simple circulaire ou un simple communiqué rappelant aussi bien aux opérateurs publics que privés qu'ils se doivent d'appliquer et de respecter les lois en vigueur verrait une baisse, sinon l'arrêt de ces exportations. Les opérateurs quels qu'ils soient se verraient ainsi obliger de se conformer à la réglementation en cours. Cet état de fait ne pourra qu'être créateur d'emploi et ce, au grand bénéfice de l'économie nationale tant sur le plan interne qu'externe.
Car ces effets pervers ont bloqué la création de sociétés mixtes allant dans le sens du recyclage de ces produits et ces exportations et par là même contribuer à l'assainissement de l'environnement.
Parmi ces produits, il faut noter l'existence d'huiles cancérigènes, de cadmium…
Une information sera spécialement réservée dans cet espace à la protection de l'environnement et son impact sur l'économie nationale.
Les affaires se succèdent et se ressemblent
Une confusion au niveau des calculs et qui s'est glissée dans notre précédente édition nous a mis bien en déçà des coûts réels en matière de ferreux. Ce qui, par ailleurs, nous a montré plus d'éléments envers Nazef quand il oriente les uns et les autres vers Métal Sider pour l'écoulement de leurs ferrailles. En effet, les bons calculs pour un prix de vente des opérateurs privés à Métal Sider situé par Nazef à 150 DA la tonne métrique de ferraille au lieu de 100 DA à El Hadjar donnent lieu aux opérations arithmétique suivantes : si les opérateurs économiques écoulaient leur ferraille à 150 DA la tonne, un semi-remorque de 20 tonnes coûterait 3 000 DA et non 60 000 DA comme annoncé par erreur dans notre précédente édition. Retenons donc, comme affirmé précédemment, que si le coût d'un semi-remorque avoisine les 35 000 DA, que restera-t-il des 3 000 DA de la valeur réelle du produit livré sur site à Métal Sider ?
Il fallait par conséquent soustraire les 3 000 DA des 35 000 DA et ce, en plus de la valeur du produit, de l'opération d'oxycoupage, du prix du chargement et du déchargement…
L'opération, comme chacun le remarquera, est une aberration pour celui qui s'y lance, car il faudrait que non seulement l'opérateur commerce à perte mais en plus qu'il rajoute une grande différence de sa poche.
En fait, le dessein de M. Nazef sera que les opérateurs se désintéressèrent totalement du volet ferraille, afin de laisser ainsi le champ libre à Métal Sider concernant ce marché porteur et rapporteur.
Le même cas est valable pour les cuivres. Le comble en matière de commerce de la ferraille et du cuivre, c'est que les exportations de ces produits continuent à se faire à ce jour et ce, du port d'Annaba, à celui d'Oran, narguant par là même la République et ses lois. Pourtant, il est tellement aisé de vérifier cela à tous les niveaux. Voir à ce propos les exportations régulières à ce jour et celles prévues pour la semaine prochaine.
Des stocks (?) considérables
Les parcs de récupération regorgent, et regorgeaient même par le passé, de ferraille (voir le parc de récupération de l'ERWA, situé à Rouiba). Même les quantités données dans les différentes aires de vente sont insignifiantes par rapport aux quantités stockées dans ces parcs.
Le stockage en lui-même prédispose le produit à la détérioration d'une part et fait que ce soit de l'argent mort pour l'économie nationale d'autre part. Sachant que ces énormes stocks de ferraille sont en souffrance depuis des années dans les parcs de récupération et cela reste valable pour l'ERWO Oran et l'ERWA Annaba, il suffirait du reste de visiter ces énormes quantités pour être édifié sur la véracité des faits relevés et sur la stratégie de M. Nazef et consorts concernant la gestion des ferreux et des non ferreux. Mais là, il ne faudrait pas seulement incriminer les gestionnaires de ces parcs car eux-mêmes ont rencontré moult contraintes par le passé. Car à calculer les valeurs entreposées dans les différents parcs Est, Ouest et Centre, des unités de récupération, il y a lieu de s'interroger sur les difficultés financières que ces unités ont connu par le passé et qu'elles continuent de connaître, d'une part, à cause de certaines incohérences, d'autre part grâce aux complicités avérées et délibérées des autorités censées contribuer au bon déroulement des reventes ou des exportations.
Pourquoi cette ferraille reste-t-elle donc en souffrance ? Alors qu'il arrive parfois à ces unités de récupération de manquer de liquidités ne serait-ce que pour l'achat des pièces de rechange, voire jusqu'à ne pas avoir de quoi payer quelques fournisseurs particuliers de déchets d'aluminium au courant des années 1997 et 1998. A plus forte raison lorsqu'on sait que la valeur de ces déchets d'aluminium est symbolique par rapport aux valeurs stockées dans les parcs. Cet aspect-là du problème serait-il lié à la gestion ou au contraire à des contraintes liées éventuellement à cette mafia des ferreux et des non ferreux?
Si nous revenions sur l'exemple de l'affaire des 30 000 tonnes de tubes déclassés entreposés à Ghardaïa, il y a lieu de relever encore une fois l'étendue de l'influence de cette mafia.
En effet, malgré toutes les procédures engagées par une société privée qui était le premier acquéreur au prix de 100 DA la tonne métrique sur site et placée à 65 dollars la tonne métrique à l'export FOB, ce privé sera éjecté au profit de l'acheteur étranger (voir copie du télétexte de Son Excellence notre ambassadeur à Bonn, Kamel Hassan, après avoir été sollicité par le privé en question pour intervenir et que nous reproduisons ci-contre).
Il y a lieu également de souligner qu'à chaque aire de vente, les quantités annoncées sont énormes. Dans ce sens, est-ce que ces quantités disponibles ont trouvé acquéreurs et si oui quels sont ces acquéreurs et quels ont été les prix pratiqués lors de ces transactions et ce, que ce soit au niveau national ou à l'export?
Importation de matériels rénovés
On peut d'ores et déjà parler de certains matériels rénovés importés d'Europe dans le cadre d'une politique de délocalisation en prévision du marché commun et sur lesquels nous reviendrons plus amplement dans une de nos prochaines éditions.
Concernant maintenant les non ferreux et la stratégie opérée à ce niveau-là, il y a lieu de s'interroger sur une quantité de cuivre de l'ordre de 211 530 tonnes métriques de chutes de câbles sous plastique et 14 290 tonnes métriques de chutes de câbles sous plomb entreposées sur le site P et T Annaba jusqu'en date du 18 avril 1996 (voir avis de vente publié dans l'Authentique à cette date).
Quel a été le sort de ces produits et quelles destinations ont-ils pu connaître ?
Comme c'est le cas également pour les P et T Alger dans son parc de Bir Mourad Raïs.
En effet, les quantités entreposées dans ce parc sont loin de représenter les quantités réelles de cuivre souterrain tiré, car les opérateurs avouent s'approvisionner de façon occulte en matière de chutes de câbles. Ces chutes devant normalement connaître leur stockage au niveau du parc P et T de Bir Mourad Raïs.
On s'interroge alors sur le fait que la vente de ces chutes ne s'est pas encore réalisée.
D'autre part, concernant le cuivre, objet de toutes les convoitises, on s'interroge sur la portée de la nouvelle stratégie de revente de ces produits à l'exemple de la société EMBAL - SPA, BP 93 Kouba, Alger. (Voire avis de vente n°01/99 reproduit ci-contre).
Lequel avis insiste sur les prix pratiqués et qui se doivent d'être en adéquation avec les prix du marché international. Cela étant une reconnaissance que, par le passé, les prix pratiqués n'étaient nullement en conformité avec les usages du commerce national et international.
Il y a lieu également de soulever des interrogations concernant les ferreux pour lesquels on n'exige aucune caution, alors que pour la mitraille de cuivre et les bandes aluminium on exige par contre une caution cash de l'ordre de 2 000 000,00 DA (voir toujours les conditions particulières de l'avis de vente n°01/99 de l'EMBAL)
Il semble évident, à la lumière de cet avis de vente, que le but bien sûr est d'encourager certains opérateurs agissant en parallèle au système bancaire.
Commercialement parlant, il faut savoir qu'on peut demander une caution bancaire ou une obligation de cautionner qui préservent les intérêts des uns et des autres et le bon déroulement de la transaction au bénéfice de tous et de celui de l'économie nationale.
Compte tenu d'un autre côté de ces énormes quantités de cuivre, il y a lieu également de s'interroger sur les propos de l'ancien chef de gouvernement Ahmed Ouyahia devant le CNT et l'APN. Il s'agissait d'encourager les contacts entre les entreprises nationales. Ouyahia d'ailleurs donnera à ce propos l'exemple du contrat passé entre la SNVI et la Sonelgaz. Il faut savoir pour l'anecdote, comme Ouyahia le relèvera, que la Sonelgaz avait passé un contrat avec un pays voisin pour l'importation de tubes de cuivre.
S'étant rendu compte par la suite que les prix pratiqués par ce pays étaient majorés de 20 % par rapport aux pays européens, le contrat fut annulé et la Sonelgaz découvrira finalement une société productrice de ces tubes de cuivre sur le territoire national. Ce qui permettra l'élaboration d'un autre contrat au profit cette fois de cette société algérienne qui finalement épargnera à la Sonelgaz une importation onéreuse et qui n'avait pas lieu d'être selon Ouyahia.
Interrogé sur la question, un expert dira : “A ce niveau-là et à notre connaissance avérée, il n'existe sur le terrain aucun société nationale productrice de tubes de cuivre. Sinon, toutes ces quantités de cuivre exportées auraient plutôt connu la destination de cette société.
On souligne aussi qu'il n'existe pas non plus de sociétés productrices de tubes de cuivre en Algérie. N'étant pas en possession en Algérie d'une technologie permettant le recyclage de cuivre et n'ayant pas de minerai de cuivre, il serait en effet impossible à une quelconque société basée en Algérie de procéder à un aussi lourd investissement. Le cuivre que nous possédons en Algérie n'a pour origine que la récupération. Laquelle opération ne nécessite pas de gros moyens.”
Une histoire d'eau…
Le problème d'eau est un handicap qui touche non seulement le citoyen dans sa vie quotidienne mais aussi toutes les infrastructures économiques existantes;
Un projet quel qu'il soit est intimement lié à l'existence et à la disponibilité de certaines ressources. L'eau et l'énergie étant des ressources primordiales.
Dans le cas que nous allons décortiquer, plusieurs paramètres devraient être pris en considération pour l'élaboration d'un tel projet.
Le projet en question consistait en l'implantation d'une aciérie à l'est d'Alger par Metal-Sider.
En premier lieu, il fallait tenir compte de la nature juridique du terrain : voire sa délimitation et entre autre paramètre aussi, tenir compte de l'environnement écologique et vérifier que le terrain en question et ceux environnants n'étaient pas à vocation agricole.
D'un point de vue technique, il fallait également vérifier l'étude du sol et l'hydrologie et ce, tenant compte bien sûr de la capacité d'une éventuelle nappe phréatique.
Le projet en question verra le jour et donnera naissance à l'aciérie Metal-Sider. Laquelle aciérie fera l'objet plus tard d'un incendie criminel.
A ce nouveau-là, on s'interroge sur les capacités de production que cette aciérie a pu atteindre dans l'intervalle de sa mise en action à sa destruction.
Il faut savoir que d'un point de vue technique, une aciérie d'une capacité de 100 000 tonnes consomme en moyenne pour le refroidissement des cylindres, le décalage de pailles…, 360 m3 par heure pour fours. La m même capacité nécessite également en eau pure pour l'aller retour en réfrigérant à l'huile, réfrigérant à air…, un apport de 80 m3 d'eau ppar heure et 25 m3 d'eau par heure également pour four. En plus, il faut aussi compter une autre capacité d'eau due aux fuites et à l'évaporation.
Vu de telles capacités et compte tenu des problèmes de manque d'eau existants et que chacun connaît, un tel projet n'aurait par conséquent pas dû avoir l'aval des autorités compétentes, du mois par rapport au site choisi par Metal-Sider concernant un tel projet.
Si nous comparions un tel projet avec celui de l'aciérie du complexe d'El Hadjar-Annaba, nous comprendrions mieux encore l'importance de certains paramètres pour l'élaboration d'un projet d'une telle envergure.
L'étude d'El Hadjar aura, en effet, tenu compte, quant à elle, de la proximité de deux importants ports ainsi que de la proximité de chemin de fer et surtout de la disponibilité du minerai de fer de Djebel El Onk (Ouenza).
Un tel minerai, en effet est le support de la réalisation du complexe d'El Hadjar. Ce qui n'est malheureusement pas le cas pour Metal-Sider.
Graves atteintes à l'écosystème
L'étude de cette dernière pour le choix du site à l'est d'Alger et ce, tenant compte de toutes les publicités de l'époque pour la production de rond à béton, vu la forte demande enregistrée et la pénurie de ce matériau qui sévissait, nous amène à nous questionner sur les possibilités réelles de cette aciérie dans un tel endroit.
D'où venaient donc les matières premières ?
Quand on sait que la productin de rond à béton nécessite de al ferraille ou du minerai .
Le coût de cette ferraille de ses points de départ au site choisi par Meta-Sider aurait nécessité des moyens financiers et matériels très onéreux, rendant donc cette ferraille inabordable et non rentable.
Ce qui a d'ailleurs encouragé la multiplication des exportateurs concernant ce type de produit.
Malheureusement, de telles exportations se font comme expliqué dans nos précédentes parties en parallèle de la réglementation des changes et des mouvements des capitaux.
Ce qu'il y a lieu de retenir serait, qu'en dehors de la production de ce rond à béton, y a t-il eu une quelconque autre production telle que celle de l'acier plat, les barres en T, les barres en U.. ?
Si c'est le cas, c'est à travers quel programme de production et quel aurait été le produit ?
Est-ce le cas de billettes laminées ou de coulées continues ?
Et, dans le cas où une quelconque production a vu le jour, quel aurait été son coût, compte tenu des prix des matières premières livrées sur site, du prix de revient des charges…?
Le produit fini aurait-il coûté moins cher que le même produit importé ?
Serait-ce là une autre des raisons qui encourage davantage l'importation du rond à Béton…



Pour en revenir encore une fois aux ferreux, une autre méthode est à souligner et qui permet jusqu'à l'heure actuelle de contourner la loi. Cette méthode est liée à l'exportation des produits ferreux
Les projets et les agissements de la mafia des ferreux et des non ferreux se suivent et se ressemblent. Chaque cas de figure est similaire aux autres. Comme dans nos éditions précédentes, nous allons aujourd’hui encore décortiquer certains des agissements douteux de cette mafia. Qu’il s’agisse de Métal-Sider ou d’une autre entreprise,les procédés sont les mêmes et vont à l’encontredes intérêts de la nation.Dans une de nos éditions précédentes, nous avons quelque peu démontré, preuves à l'appui, que le projet d'aciérie de Métal-Sider était logiquement infaisable, car ne remplissant aucune des conditions de fonctionnement d'un tel projet. A l'appui de notre thèse, un comparatif avec un autre projet d'une plus grande envergure, celui d'El Hadjar qui, lui par contre, réunissait toutes les conditions de fonctionnement et de rentabilité.Le but que nous nous sommes fixé étant de dénoncer de tels projets qui utilisent des moyens douteux et contournent la légalité sans pour autant être inquiétés par les autorités compétentes.En effet, dans le sens où un projet quel qu'il soit ira à l'encontre des intérêts nationaux, lésant par là même l'économie du pays, et ce, en accumulant des preuves flagrantes, il est de notre devoir d'attirer l'attention des pouvoirs publics et de dénoncer ce genre d'agissements.Dans le cas de Métal-Sider, les preuves ne manquent pas et chacun de pouvoir y voir l'empreinte de ce qu'il est devenu commun de nommer la mafia des ferreux et des non ferreux.Pourtant, si l'on se penche sur certains aspects qui entourent de tels projets, nous pourrions aisément démontrer le bien-fondé de chacune de nos assertions.Nous pouvons encore une fois faire un comparatif entre le projet de cette aciérie Métal-Sider et celui de Sider El Hadjar (complexe sidérurgique d'El Hadjar).Ce complexe gigantesque qui emploie près de 18 000 personnes reste la seule cheville ouvrière en matière de produits sidérurgiques.Aucun projet jusque-là n'a pu supplanter ce monopole national.El Hadjar, avec toutes les difficultés qu'il rencontre sur tous les plans (rénovation, pièces de rechange, compression du personnel, financement…), avait quand même une production qui tournait autour de 70 000 tonnes par an de rond à béton et cela, compte tenu justement de ces difficultés.Métal-Sider, pour sa part, projetait une production beaucoup plus importante que celle du compère sidérurgique d'El Hadjar (Sider El Hadjar), comme expliqué précédemment.Aujourd'hui, on s'interroge sur une appellation choisie de manière à confondre le grand projet du complexe d'El Hadjar avec celui de Métal Sider. L'amalgame est de taille quand on sait qu'une appellation ou un label doivent être protégés. La confusion entre les deux demeure.Confusionde titresIl faut savoir que Sider représente l'appellation du confrère Sider d'El Hadjar, quant à Métal-Sider, ce n'est qu'une entreprise privée et de moindre envergure appartenant à M. Rebrab. Lequel aura sans doute alimenté l'amalgame pour créer la confusion entre sa propre entreprise et le géant Sider. En effet, une telle appellation cachait certainement des desseins non avouables.En attendant de nous pencher plus amplement sur l'aspect de l'énergie électrique devant être fournie pour un tel projet (Métal Sider), nous pouvons d'ores et déjà nous interroger sur, d'une part, son taux de production durant la période de son fonctionnement et, d'autre part, sur son financement et les modalités de ce dernier. Tenant compte de la situation actuelle de Métal-Sider, et ce, avec ce qu'il avait comme perspective en matière de production de rond à béton, il y a lieu de s'interroger, et à juste titre, sur une telle entreprise. En tout état de cause et actuellement, seule l'administration fiscale est à même de renseigner sur ces productions de rond à béton, dans le cas, bien sûr, où il y en a eu, et ce, par rapport aux quantités importées de rond à béton destinées à la revente en l'état par Métal-Sider.Pour revenir encore une énième fois à la mafia des non ferreux qui a perverti les règles les plus élémentaires de l'offre et de la demande, en plus des infractions commises et réprimées par différents articles du code pénal, nous citerons, encore une fois, l'exemple de la société ENICAB de Gué de Constantine.Les stocks du parcERWO d'OranL'exemple en question concernait la vente de 400 tonnes de chutes de câbles entreposées au parc ERWO d'Oran.Le lot en question était destiné dans un premier temps au grenaillage par l'entreprise de récupération d'Oran.Par la suite, il fera donc l'objet d'un appel d'offres.Ce qu'il y a lieu de relever, c'est que répondant à cet appel d'offres, les opérateurs se virent refuser la visite des lots par l'ERWO Oran.Cette dernière motivera son refus en arguant que le lot en question était loin de représenter la quantité annoncée de 400 tonnes d'une part et, d'autre part, que cette quantité de cuivre faisait l'objet à l'époque d'un contentieux entre ENICAB Gué de Constantine et elle-même.Il faut savoir que ce contentieux a été porté devant le tribunal d'Oran.Comment alors ENICAB Gué de Constantine entendait vendre cette quantité, objet d'un litige ?A plus forte raison, ENICAB ira même jusqu'à demander aux entreprises intéressées par ce lot le paiement à l'avance par chèque de banque ou virement d'un montant supérieur à 30 000 000,00 DA relatif à l'acquisition de ce lot (voire ci-contre le document que nous reproduisons de la décision n°01/95 ENICAB).On se demande déjà quel a pu être le sort de ce lot de 400 tonnes de chutes de câbles mis en vente par ENICAB ?Comme c'est le cas d'ailleurs pour une autre quantité représentant 900 tonnes de déchets de câbles isolés qui avait fait l'objet, à l'époque, de plusieurs tractations entre des entreprises intéressées et la société ENICAB.Ces tractations avaient fait que ENICAB s'alignent sur le marché parallèle, alléché par les prix faramineux dépassant l'imagination et les opérateurs avertis ne pouvant s'aventurer dans une telle entreprise, la quantité en question resta longtemps en souffrance.D'autre part, la quantité de 900 tonnes métriques annoncée par ENICAB était, selon toutes les entreprises intéressées amplement surestimée.Pourquoi une entreprise de la trempe d'ENICAB surestime-t-elle des lots pareils ? Et dans quel but, quand on sait que tout récemment cette quantité annoncée a fait l'objet d'une vente ?Est-ce réellement 900 tonnes de chutes de câbles en cuivre qui ont été vendues ?TransactionsopaquesSurtout que ENICAB avait connu contentieux l'opposant à un opérateur économique, actuellement poursuivi par la justice pour des infractions que celle-ci lui reproche.Le contentieux en question portait justement sur les estimations et les surestimations faites par ENICAB et qui auront abouti à une confusion entre lot et poids réel.Pour l'un, il s'agissait en effet de la vente d'un lot fixe contenant ce qu'il pouvait contenir et pour l'autre, il s'agissait de définir par le poids réel ce lot.Pourquoi cette confusion n'est-elle apparue qu'après avoir procédé aux premiers enlèvements de ce lot par la société retenue par ENICAB pour la transaction ?Pourquoi ENICAB a-t-elle maintenu cette opacité concernant les quantités réelles et pourquoi n'a-t-elle pas clarifié ses positions au préalable vis-à-vis de son acheteur ?Il faut relever que nombre de société détentrices de ce type de produit jouent le jeu de ces opérateurs économiques qui contournent les lois et règlements en vigueur, créant ainsi des situations qui auront fait que les règles du marché de l'offre et de la demande auront été complètement faussées.On s'interroge alors sur les véritables bénéficiaires.Cet état de fait aura en outre poussé certains exportateurs à contourner et transgresser la réglementation du commerce extérieur d'une part et à procéder aux sabotages des artères téléphoniques et électriques du pays.Ces comportements se sont même élargis à d'autres types de produits ferreux et non ferreux. Le zinc, l'aluminium, l'inox, le fer blanc… font maintenant l'objet de toutes les transactions, créant ainsi un véritable lobby. Ce lobby achète et rachète, revend et exporte ces produits en toute quiétude. Chaque semaine, ces produits connaissent des exportations vers les ports européens, et ce, à des prix symboliques et sans pour autant connaître le rapatriement de leurs valeurs réelles.Pour preuve, il n'y a qu'à se rendre au niveau des douanes, aux brigades des exportations, et dans les différents ports d'Algérie en commençant par celui d'Alger pour se rendre compte de l'étendue des dégâts sur l'économie nationale.On s'interroge sur les complicités diverses et l'indifférence de ceux qui ont à charge d'appliquer la réglementation dans toute sa rigueur.
Métal-Sider, un masque pour l'import-import
Le projet d'aciérie de Métal-Sider, dont nous avions déjà parlé dans nos précédentes éditions, a dû générer de nombreux problèmes et entre autre poser indubitablement celui de l'eau.
En effet, pour un projet de moindre envergure, la consommation entre eau industrielle et eau pure est d'une moyenne de 500 m3/h.
Sachant qu'une aciérie consomme une quantité importante d'eau et que le site choisi pour l'implantation de cette aciérie ne possédait pas de ressources particulières, d'où aurait pu provenir l'eau nécessaire au fonctionnement d'une telle réalisation ?
Dans le cas où les quantités nécessaires ont été fournies par forage, il faudrait s'interroger sur le fait de savoir si ces forages n'ont pas atteint la nappe phréatique ? L’eau étant un élément précieux et vital surtout par rapport aux dernières décennies.
D'autre part, il faut savoir que l'eau utilisée pour ce projet ne devait pas contenir de substances irrésolues et devait être exempte d'acide carbonique agressif.
De plus, son PH devait se situer entre sept et huit et sa teneur en sulfate ne devait, en aucun cas, dépasser les 60 mg/l et cela selon les normes en vigueur.
Bien sûr, de nombreux autres paramètres sont nécessaires à une telle réalisation. Le choix du site, en lui-même a-t-il tenu compte de l'altitude de ce site par rapport au niveau de la mer.
De plus, la réalisation d'un tel projet nécessitait assurément une main-d'œuvre qualifiée et une formation qui se devait d'être assurée par le concepteur/constructeur de l'aciérie. Ce même constructeur devait également assurer la maintenance, l'entretien et la réparation des installations fournies pour une durée déterminée.
En effet, pour un tel projet, le personnel doit être recruté après une sélection rigoureuse.
Un projet fantôme
Déjà, pour un projet moindre, il faudrait prévoir au moins deux ingénieurs, six contremaîtres et un nombre important d'ouvriers qualifiés qui ne doit pas être inférieur à quatre-vingt personnes. Ce personnel doit subir une formation auprès du constructeur de l'usine. Les frais d'une telle formation devaient être donc inclus dans les frais que devaient générer une telle réalisation (aciérie).
Il faut savoir que le nombre total d'ouvriers gravitant autour d'un projet de moindre envergure tournerait autour de 500.
A ce niveau-là, Métal-Sider a-t-elle formé ce genre de personnel qualifié et, dans le cas échéant, que sont devenus tous ces ouvriers après que l'usine eut été détruite ?
Pendant le laps de temps où cette aciérie aura fonctionné, combien d'ouvriers comptait-elle ?
En tout état de cause, le facteur temps, en comptant l'étude, la réalisation, la formation du personnel et la production ne permettait en aucun cas le résultat escompté par Rebrab. Chaque détail d'une quelconque conception doit être notifié sur le bilan temps de l'entreprise.
Il faut souligner que le projet de cette aciérie aurait dû être conçu pour une industrie de petit fer par exemple, et non avoir les visées de réalisation d'énormes quantités de rond à béton.
En ce sens, un tel projet n'a fait que créer une confusion entre les concepts d'importation et d'exportation.
Ce qu'il faut également savoir, c'est que certaines de ces importations en matière de rond à béton provenaient d'Ukraine.
Y aurait-il alors des risques pour que ce rond à béton importé d'Ukraine ait été irradié ? Il y a lieu de vérifier cela en tout cas, car Tchernobyl n'est pas loin.
En fait, tous ces agissements couvraient certaines importations qui, elles-mêmes, étaient liées à l'exportation de la ferraille dans certains cas.
A l'exemple d'une énorme quantité de ferraille constituée d'acier spécial tel que la tôle BS2 (NFA 36211), les aciers Thomas et les aciers XC 18S, qui était entreposée sur les parcs Naftal à l'échelle du territoire national
Où sont passées les bouteilles réformées ?
La quantité de bouteilles à gaz propane réformées par Naftal s'élevait en 1988 à 1 118 151 bouteilles et cela, en plus de 427 666 chapeaux de bouteilles à gaz. Toute cette quantité de bouteilles réformées encombrait les parcs Naftal, au point qu'une vente devait intervenir pour désengorger ces parcs.
Si l'on compte alors qu'en 1988, une telle quantité existait déjà, qu'en est-il de la quantité réformée qui existe, aujourd'hui, soit plus de dix années après ?
L'utilisation de la bouteille à gaz étant une nécessité dans la vie de l'Algérien, l'équation est largement édificatrice de la quantité actuelle, quand on sait que bien des villes d'Algérie sont dépourvues jusqu'à l'heure actuelle des commodités du gaz de ville. Où sont donc passées ces quantités de bouteilles à gaz propane et butane réformées et déclassées ? Quels ont été les acheteurs éventuels de telles quantités ?
Quelles ont été les destinations finales de ces quantités énormes et par quel truchement ont-elles atterri sur les quais de Annaba, Skikda, Alger et Oran.
Les prix, auxquels ont été vendus ces lots de bouteilles aux exportateurs, ont-ils été en adéquation avec la réglementation des changes et du commerce extérieur ? A ce niveau-là, seules les unités de récupération des wilayas Est, Ouest et Centre sont habilitées à nous renseigner sur la question.
La réalité, elle, fait qu'un écart existe entre les prix et les quantités à l'acquisition au niveau des entreprises de récupération et les prix et les quantités déclarées à l'export. Cet écart reflète à peu près la valeur dissimulée pour être versée dans les banques à l'étranger. Ces exportateurs, encore une fois, utilisent les banques commerciales et primaires uniquement pour la domiciliation de leurs opérations d'exportation. Le prix symbolique pratiqué à la domiciliation est loin de représenter les prix réels à l'export et encore moins d'avoisiner le prix d'achat auprès des unités de récupération. La rentabilité de ce genre d'opérations se situe en fait à d'autres niveau, comment expliquer alors que le prix de vente soit bien inférieur au prix de revient du produit. La domiciliation se faisant à un prix symbolique déclaré, certains opérateurs ne rapatrient que cette modique valeur déclarée, et ce, afin d'être en conformité avec la réglementation des changes et du commerce extérieur. La quantité réelle déclarée est loin de représenter la quantité déclarée. La rentabilité de l’opérateur et de l'opération se situe à la réception définitive de la cargaison au niveau des ports de destinations européennes. En effet, là, les prix et les quantités réelles diffèrent de ceux déclarés dans nos ports. Cette différence, sinon le montant réel, sera verser sur des comptes à l'étranger. Comment peut-on tricher sur les quantités déclarées au niveau de nos ports ? Il y a lieu, encore une fois, de souligner que souvent, les montants déclarés sur les domiciliations sont inférieurs ou égaux au coût du fret et cela sans compter la valeur du produit et la manutention. Ces domiciliations sont en fait des domiciliations de complaisance qui ne servent qu'à cacher le transfert des fonds à l'étranger en parallèle de la réglementation du commerce extérieur. Il n'y a qu'à se rendre au port d'Alger, par exemple, pour vérifier des exportations en cours de semaine et, cela sans compter celles qui ont eu lieu les semaines précédentes. La fréquence de ces exportations est quasi quotidienne et avec les mêmes pratiques. Les complicités et l'indifférence au niveau des enceintes portuaires font que celles-ci sont devenues de véritables passoires pour bien des produits. En effet, ceci aura incité les trafiquants de tous bords à songer à faire passer même des quantités de drogue.
La filière marocaine
A l'origine d'un empire, des agissements plus que douteux et une impunité qui laisse sous-entendre des complicités à tous les niveaux.
L'instauration d'un monopole de fait par M. Rebrab ne s'est pas faite sans piétiner toutes les lois et réglementations existantes. Le credo du rond à béton consolidera son assise et lui permettra une ascension sociale que rien ni personne ne viendra ébranler.
L'arrêté interministériel du 24 mars 1992 portera sur la suspension de certaines marchandises à l'exportation, entre autres, les ferreux et les non ferreux. Toutefois, l'article 3 de cet arrêté stipulait pourtant qu'il pouvait être délivré des autorisations exceptionnelles d'exportation. Cet arrêté renforcera encore plus la mainmise de Rebrab sur certaines marchandises, bloquant ainsi les autres opérateurs.
Lors d'une réunion interministérielle en date du 14 avril 1993 au siège du ministère du Commerce et présidée par Yahia Nazef, l'option sera donnée par celui-ci afin que les opérateurs économiques cèdent leur ferraille à Métal-Sider à 150 DA la tonne. Voulait-il ainsi soutenir Rebrab dans ses transactions afin que celui-ci s'empare du marché national?
A ce propos, Mohmed Benyacoub, opérateur privé, affirme : “J'ai moi-même assisté à cette réunion et j'avais à l'époque carrément rejeté tous les arguments de M. Nazef selon lesquels la suspension de la ferraille n'était qu'une mesure destinée à la production de rond à béton par deux entreprises, l'une publique et l'autre privée : Sider 1 et Sider 2. J'ai été le seul à avoir souligné que j'ignorais les dispositions de la convention de Bâles selon lesquelles dans les cinq ans l'Algérie importerait de la ferraille comme tout pays industrialisé, pour la production de rond à béton. Six années plus tard le temps m'a donné raison. L'exportation de la ferraille continue à se faire et de quelle manière. Est ce que M. Nazef peut me prouver que cette ferraille qu'il voulait à tout prix suspendre a quand même servi à une quelconque production de rond à béton ? En fait il nous avait suggéré de placer notre ferraille à Métal-Sider à 150 DA la tonne. Ce qui était insensé. J'ai suggéré alors l'exportation à 140 USD la tonne, ce qui était bénéfique pour tous. D'autant que le rond à béton à l'étranger était supérieur à 200 USD. Ceci est valable aussi pour les non ferreux. L'option Nazef était un échec et cachait beaucoup de non-dits.”
En ce sens, Rebraba a-t-il produit du rond à béton ? En tout état de cause, il aurait acheté de la ferraille auprès des unités de récupération de la wilaya d'Alger et il justifiera cela par la production de rond à béton. Cette ferraille acquise par ses soins sera exportée car entre temps son usine avait été détruite de façon criminelle. A l'époque déjà, Métal-Sider annonçait une perspective de production de rond à béton de 400 000 tonnes par an. Pouvait-il atteindre une quantité aussi importante et s'aligner au même niveau que Sider El Hadjar ? L'allusion faite par M. Benyacoub à Sider 1 et Sider 2 lève toutes les équivoques à ce sujet. Elle prouve, en tout cas un autre monopole, celui de Métal Sider. Sa destruction même et la manière dont celle-ci s'est opérée aura servi encore une fois les desseins de Rebrab. Enfin, il pouvait justifier tout à son aise de la non-production par son entreprise de ce rond à béton dont il était fait grand tapage à l'époque. Tous les marchés de Rebrab étaient liés à l'importation des produits destinés à la revente en l'état. Le monopole ainsi créé sur cette ferraille engloutira tous les marchés, comme le confirme cet autre opérateur privé, H. G., qui évoque certaines négociations avec la SNTF pour l'acquisition des anciens wagons de voie étroite. “D'après une décision de la Direction générale de la SNTF rendant obsolètes ces wagons, nous avons alors voulu les acquérir pour leur exportation vers le Viêt-nam. Ce qui se passa alors, c'est que la SNTF exigeait l'oxycoupage de ces wagons pour les vendre à l'état de ferraille. Nos négociations n'aboutirent à rien et ces wagons furent donc vendus à l'état de ferraille. Nous ne savons rien de leurs destinations éventuelles et cette quantité a dû être versée à la quantité de ferraille disponible sur le marché national. Ce genre de situations a en partie été causé par les dispositions de l'arrêté interministériel du 24 mars 1992 portant suspension des déchets ferreux et non ferreux. Cet arrêté décourageait toute entreprise intéressée par l'acquisition de ce genre de produits. En fait, les blocages causés par cet arrêté étaient motivés par l'argument selon lequel cette ferraille devait être transformée en rond à béton. Théoriquement. Si cela a été le cas, je me demande bien par qui et où cela a été fait ? Est-ce que la transformation de cette ferraille en rond à béton s'est effectuée à El Hadjar ou au niveau de Métal-Sider ?”
Toutes les preuves et toutes les hypothèses rendent compte qu'une mafia spécialisée s'est installée, accaparant le marché des ferreux et des non ferreux. H. G. atteste, quant à lui, de certains faits édifiants qu'il appuie en relatant les clauses d'un contrat relatif à 2 000 tonnes de chutes de cuivre : “Des interférences ont fait capoter nos négociations avec les P et T et par là même avec nos clients allemands. Ces clients allemands nous avaient même ouvert un crédit documentaire à l'appui d'un contrat. Compte tenu de ces problèmes, le ministère des P et T décentralisa la vente quelques mois plus tard, se dégageant ainsi de cette responsabilité au profit de ses directions de wilaya. Il fixera un prix plancher de 9 DA le kilogramme pour l'acquisition des chutes. Ce qui était une bonne chose, sauf qu'en fait, à partir de là, une mafia s'est organisée pour acquérir ce genre de produits. A tel point que cette mafia s'est spécialisée dans l'exportation frauduleuse et sans dossiers de ces chutes de câbles vers le Maroc. D'ailleurs, c'est à partir de là que nous avons enregistré le début des dégradations des artères téléphoniques et électriques de tout le pays. Je peux même vous dire que j'ai suivi personnellement un réseau d'acheminement de ces chutes de câbles à partir de Oujda et jusqu'à Casablanca. C'est une femme qui est à la tête de cette organisation. Ces “trabendistes” ont même fait dans les pièces de 10 et 50 centimes parce qu'elles contiennent un alliage bronze-laiton. Celles-ci sont également troquées à Oujda.”
Ainsi, combien de crimes contre l'Algérie ont été commis ? A combien s'élève la somme faramineuse qui aurait été détournée par ce genre de pratiques ?
M. Rebrab peut-il prétendre que sa fortune personnelle est un acquis légal ? Faudra-t-il encore plusieurs décennies avant que quelqu'un ne se penche sur les origines de ces fortunes colossales que certains auraient amassées tout en bafouant la législation?

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